REUSSIR : CE QUI COMPTE VRAIMENT !

Voilà, l’été est vraiment là et vous êtes nombreux à partir en vacances dans les prochains jours.
C’est également le cas des équipes d’Halifax et nous allons donc marquer une pause dans nos publications du Grand Blog de la Vente.
L’été est un moment de détente mais peut aussi être un moment de réflexion.
- Si vous êtes manager, vous allez peut être en profiter pour prendre un peu de recul sur le management de votre équipe, sur ce que vous allez attendre de vos équipes à la rentrée et à plus long terme.
- Si vous êtes « managé » vous allez peut être vous demander ce qu’il faudrait faire pour être davantage reconnu par votre boss et par vos clients (dans le domaine commercial, les deux vont souvent de pair)
Dans cet article, je vais vous présenter un outil, un modèle de lecture, qui vous permettra peut-être d’analyser plus finement votre équipe, de clarifier ce que vous attendez de vos collaborateurs, d’identifier ceux qui font ou ne font pas ce qui compte vraiment…
En fait, « Ce qui compte vraiment » est le titre d’un ouvrage de Gary Hamel.
…
C’est un excellent bouquin, et parmi les nombreuses idées qu’il propose au manager, il en est une qui m’a particulièrement séduite. S’il s’adresse d’abord aux managers, je suis intimement persuadé que c’est un outil que doivent comprendre tous les collaborateurs de l’entreprise, jeunes et anciens.
Il s’agit d’une sorte de pyramide, une pyramide des choses que vous pouvez attendre de vos collaborateurs. Je vais vous la présenter avec mes mots. J’espère que ceci vous sera utile et vous donnera envie de lire ce livre.
De l’obéissance
Pour commencer, Gary Hamel rappelle que la première chose qu’on est en droit d’attendre de ses collaborateurs, c’est de l’obéissance. De l’obéissance. Je sais le mot peut vous choquer. C’est d’ailleurs pour cela qu’on parle souvent de règles du jeu, de respect des process, ou de règlements internes. Mais dans les faits, il s’agit quand même d’obéissance. Il s’agit de savoir si oui ou non vos collaborateurs respectent ce que vous leur demandez ; En fait, l’auteur nous rappelle que dans l’entreprise il y a des choses qui ne se discutent pas. Une entreprise, une équipe, ne peut pas fonctionner si les règles minimum de fonctionnement ne sont pas respectées.
De la Diligence
Gary Hamel place la Diligence au deuxième niveau. La diligence, c’est la caractéristique des gens qui vont au bout des tâches, qui se sentent personnellement responsables de délivrer, de terminer leurs tâches. Les gens diligents sont ceux qui ne vont pas lâcher leurs engagements, qui vont faire les 50 derniers mètres, quitte à mettre un coup de collier supplémentaire quand c’est nécessaire.
De la Compétence
Au troisième niveau, vient la compétence. La compétence c’est le savoir, c’est la capacité des collaborateurs à faire le travail qui leur est demandé. Et bien sûr cette compétence doit évoluer avec le temps. On peut avoir été compétent et ne plus l’être. Mais, heureusement le contraire est vrai. Généralement, celui qui y travaille, qui s’en donne la peine, peut rapidement combler un déficit de compétences.
Voilà, ça ce sont les 3 premières strates
A ce stade, l’auteur marque une pause et précise la chose suivante : Ces trois premières strates sont importantes, mais ne valent pas très cher…
Ouh là là, j’imagine que certains lecteurs vont s’étrangler en lisant cela… Et pourtant, j’avoue que je suis 100% d’accord avec l’idée développée ici. En fait, ces trois strates représentent le minimum qu’on puisse attendre de ses collaborateurs. Mais si les salariés d’une entreprise ne lui apportent que de l’obéissance, de la diligence et de la compétence, l’entreprise finit par régresser. Elle ne progresse pas.
Ceci étant dit, Gary Hamel continue son raisonnement en complétant sa pyramide par 3 nouvelles strates. Les strates qui présentent ce qui compte vraiment…
De l’initiative
L’initiative c’est la qualité de ceux qui n’attendent pas systématiquement qu’on les sollicite pour traiter un problème ou une opportunité.
L’initiative, c’est faire des choses qui ne sont pas fatalement « prévues » dans le contrat mais qui apportent à l’entreprise, c’est se montrer pro-actif.
De la créativité
La créativité, c’est essayer d’imaginer de nouvelles façons de faire les choses, d’imaginer de nouveaux chemins, de bousculer le statut quo. Les gens créatifs sont aussi ceux qui démontrent une capacité à comprendre et accepter les changements de méthodes. Ce sont des gens qui sont toujours à l’affut d’idées nouvelles. Le monde change de façon permanente et ils l’ont bien compris.
De la Passion
Enfin, tout en haut de la pyramide, l’auteur place la passion.
Pourquoi tout en haut ?
Évidement parce que le rêve de tout manager est d’avoir des collaborateurs qui font leur job avec passion, avec l’envie de changer les choses. Des gens qui font finalement assez peu la différence entre travail et plaisir. Ce sont les plus performants car rares sont les obstacles qui résistent à la passion.
Voilà, vous avez maintenant une vision complète de la pyramide de Hamel. (ndlr : c’est moi qui l’ai baptisée ainsi, je ne suis pas sûr que l’auteur lui ai donné ce nom…)
Quels principes de management peut-on en tirer ?
Quelles questions devez-vous vous poser ?
…
Personnellement j’ai retenu 2 messages de cette lecture et des conclusions qu’en tire l’auteur :
Premier message : On valorise parfois trop ce qui devrait être considéré comme le minimum. Dans une conférence à laquelle j’ai eu la chance d’assister, Guy Noves, l’entraineur de équipe de Rugby de Toulouse disait : Le professionnalisme, c’est le SMIC du comportement. Je trouve qu’on est là assez proche de l’idée de Gary Hamel.
…
Deuxième message : Ce qui compte vraiment, les trois strates du haut, ne se managent pas, elles se libèrent… C’est à vous de vous poser la question de savoir si oui ou non votre management laisse suffisamment de place à l’initiative, à la créativité et à la passion.
- Si ce n’est pas le cas, à vous de réagir pour corriger le tir. C’est une condition clé à l’épanouissement et à la performance de vos meilleurs collaborateurs.
- Par contre, si c’est le cas, si en votre âme et conscience, vous pensez que vous avez déjà fait le nécessaire pour libérer vos collaborateurs, pour qu’ils puissent exprimer leur initiatives, leur créativité, leur passion, et que malgré tout ils se contentent de répondre aux 3 strates du bas… Ne vous auto-flagellez pas … Ce n’est plus votre responsabilité, c’est la leur !
Voilà, j’espère que ceci vous aidera à méditer cet été…
De notre côté nous sortons de notre séminaire annuel et si il y a une chose dont je suis sûr, c’est de la passion de l’équipe Halifax !
Allez, bon business à vous !
© Halifax Consulting
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